Tout en haut de l’Etna

En Octobre dernier, j’ai passé quelques jours en Sicile. Nous étions plutôt en mode “repos” et cette fois nous avons passé autant de temps au bord de la piscine qu’à visiter, ce qui n’arrive absolument jamais ! D’habitude je suis du genre à faire un planning de l’enfer où il y a beaucoup trop de choses à voir pour le temps imparti… Mais cette fois, j’avais vraiment besoin de me poser et d’essayer de me reposer vraiment, ce que j’ai beaucoup, beaucoup de mal à faire en temps normal. J’ai toujours besoin de m’occuper et la moindre heure perdue me faire énormément culpabiliser et stresser. J’aurais du faire ci ou ça à la place. J’ai tellement de trucs à faire arrggh. L’angoisse. Bref, je me suis forcée et honnêtement ça fait un bien fou ! Je suis revenue reposée comme jamais (même si c’était court, 5 jours et on a quand même fait quelques visites et un peu de route) et j’ai hâte de refaire ce type de séjour, plus à la cool. Qu’est-ce que vous voulez, je crois que je vieillis !

Mais quand même, nous étions à côté de l’Etna et il était hors de question de ne pas en profiter et monter en haut du plus haut volcan d’Europe !

Il y a plusieurs parcours de rando prévus là bas à plus ou moins hautes altitudes et autour des différents cratères, mais nous avons choisi de monter tout en haut jusqu’à la Bocca Nuova, le cratère principal.

Mais attention, impossible de monter seul, à partir de 2900m d’altitude il faut être obligatoirement accompagné d’un guide vulcanologue et honnêtement la visite est encore plus intéressante comme ça. Notre guide était Italien et parfait un français quasi parfait, il était top !

Nos chaussures de rando aux pieds (hautes les chaussures de rando sinon vous allez vous retrouver avec 10 kilos de sable volcanique dedans…) nous arrivons donc à Sapienza vers 9h30, le “village” (qui ne comporte qu’un grand parking, des commerces pour touristes et des hotels), on file à la cabine des guides de montagnes pour booker notre randonnée. A 10h, armés de mâgnifiques casques et de batons (qu’on sera bien content d’avoir emprunté au final !), on nous amène à 2400m par un téléférique, suivi d’un trajet d’un bon 1/4 d’heure en 4×4 pour nous monter jusqu’au refuge qui marquera le début de l’ascension vers les cratères principaux. Il est aussi possible de faire tout ça à pieds (sans guide jusqu’à 2900m), mais honnêtement vu ce qui nous attend ensuite, c’est vraiment pas une bonne idée.

Un fois au refuge, nous montons pendant plusieurs heures pour arriver tout en haut et là nous découvrons l’incroyable spectacle du cratère duquel sort de folles fumées de souffre (qui pue grave, il faut se le dire). On fait le tour du cratère (qui fait quand même 2km de circonférence), toujours avec notre guide qui nous explique les instruments de mesure et tous les cratères au alentour (oui oui il y en a bien plus d’un et certains se sont formés à peine un ou deux mois avant notre visite). De l’autre côté, on se retrouve en plein dans un couloir de fumé de souffre et ça pique les yeux bien comme il faut. Notre guide nous demande de nous dépêcher parce que les fumées commencent à devenir importantes et pourraient être toxiques.

On commence la descente de l’autre côté dans des paysages encore plus désertiques et lunaires. C’était complètement fou. Honnêtement les photos ne rendent absolument pas justice à ces paysages.

Au total 5 heures de randonnée, aller-retour ! La montée est un peu physique avec un bon dénivelé mais rien d’insurmontable et la descente assez fatigante à certains endroits. Mais franchement ça valait le coup ! Surtout que le volcan est toujours en éruption et que notre guide nous a dit que parfois, quand elles étaient peu importantes, on pouvait voir et s’approcher de très près de coulées de lave. Je l’ai regardé avec des grands yeux ébahis et je crois que ma tête l’a bien fait rire. J’aurais tellement adoré voir ça ! Mais c’était déjà une balade incroyable !