Santorini

Voilà un peu plus d’une semaine que je suis revenue de mon île paradisiaque. Oui parce que j’ai décidé que c’était mon île, je m’y suis sentie tellement bien, je n’ai qu’une envie: y retourner très vite.

Avant de partir, une de mes lectrices, Marie, a répondu à mon appel sur Twitter pour me donner ses bons plans, j’en profite pour la remercier ici et aussi vous proposer quelques adresses qu’elle m’a donné. Ca complétera ce guide !

Voyager hors saison

C’était probablement notre meilleur idée sur ce voyage (avec la destination !) Santorin est une île vraiment touristique, trop même je dirais, quand on voit son charme et sa beauté. Je suis persuadée que si j’avais fait le même voyage en juillet ou août, je n’aurais pas du tout eu la même vision. Evidement nous n’étions pas les seuls touristes, mais octobre est vraiment un bon moment pour y aller.

Le temps est doux (entre 20 et 25° suivant la force du vent qui est plutôt frais), les soirées sont très fraîches (prévoir un bon pull) mais au soleil c’est vraiment parfait si vous êtes comme moi et n’aimez pas les chaleurs trop fortes. Les chemins sont presque vides, un plaisir pour s’y promener. Les 2/3 des boutiques et restaurants sont déjà fermés, mais ce n’est pas plus mal, parce que ce n’est pas ça qui manque sur l’île ! Je pense que certains endroits (comme le village de Oia) sont bien plus agréables à visiter à cette période de l’année. Ca doit être irrespirable quand il fait trop chaud et qu’il y a des touristes à tous les coins de rues.

Evidement l’eau n’est pas des plus chaudes, dans les 20°, personnellement je ne me suis pas baignée à la plage, mais mon amoureux l’a fait (c’est un warrior !). Mais je ne pense pas qu’on vient sur Santorin pour se baigner tout le temps, trop de choses à voir et les plages ne sont pas forcement aussi belles qu’elles puissent l’être sur d’autres îles. Ce sont des plages de sables noir, un paysage surprenant mais pas forcement ce qu’on recherche quand on veut lézarder sur une plage paradisiaque (je crois).

Bon et puis il faut le dire, il y a des chats et des chiens PARTOUT. Et ça c’est plutôt chouette, surtout pour les chachats cromignon. Que voulez-vous je suis vraiment grave quand on en vient à ces petites bêtes là. Surtout que tous les jours il y avait un petit sosie de Pancake Grecque (bon plutôt marron que gris…) qui venait nous voir sous notre balcon pendant le petit déj. Le dernier jour il a osé monter les marches, nous avons ouvert la porte de la terrasse, mais il n’a pas voulu rentré. Un vrai petit chou à rester sagement derrière la porte…

Choisir son hotel

Ca fait des années que je rêve devant ces photos d’hôtels de luxe à flan de falaise. Je ne me voyais pas aller à Santorin sans résider dans un de ces hôtels, j’avais vraiment envie de vivre au paradis pendant quelques jours, jusqu’au bout ! Alors j’ai fait quelques recherches et je suis tombée sur l’endroit parfait : Astra Suites. Dans un village calme, Imirovigli, entre Fira et Oia, très bien placé pour accéder aux lieux principaux que j’avais envie de visiter, c’était le calme absolu, peu de touristes, avec le volcan juste en face et une vue incroyable sur le couché de soleil.

Le staff était tellement gentil, on a eu droit en arrivant à une explication compléte des points d’intérêt sur l’île avec des cartes. Et puis surtout, surtout, nous avions réservé la chambre la moins cher (oui bon j’avais envie d’un hotel de luxe mais pas forcement les moyens pour la Honeymoon suite comme vous vous en doutez, c’est aussi pour ça qu’on a choisi de voyager hors saison, pour avoir des prix abordables pour nous) et comme l’hôtel n’était pas plein, nous avons été upgradé. Notre séjour s’est déroulé dans la Superior Suite, avec son balcon privé et sa vue folle sur le volcan et la mer ? Je n’aurais jamais voulu partir !

Excellent petit déjeuner apporté directement dans notre chambre, sur le balcon tous les matins (Ah cette omelette grecque ! J’en rêve encore quand je me réveille le matin…). Une chambre spacieuse (presque plus grande que notre appart parisien…), une bouteille de vin offerte à l’arrivée, l’accès à la piscine, au jacuzzi et au sauna qu’on peut même privatiser pour une heure… Je vous ai dit que je ne voulais plus partir de là bas ? 😉

Evidement il y a un choix très vaste d’hôtels de luxe sur Santorin, à Fira comme à Oia ou ailleurs. J’ai, comme d’hab, utilisé Tripadvisor pour me décider. Cependant si votre budget ne vous le permet pas, Marie m’avait recommandé 2 hôtels qui avaient l’air super pour un prix plus raisonnable: Pension the Flower “indiquée dans le routard, pas cher pour OIA et avec piscine” et Carlos Pension, “une vraie pension très sympa. Eva fait une délicieuse cuisine donc profitez-en. Le soir il y avait pas mal de monde, chouette ambiance”.

Les villes et villages de Santorin

Fira: C’est la “capitale” de l’île, la plus grande ville. Principalement composée de restaurant et de magasins de souvenirs, on me l’avait décrite comme très désagréable et sans intérêt. Moi je l’ai trouvé plutôt chouette ! Plein de bon endroits pour manger, une vue de malade (bon ça c’est un peu partout sur la côte…), des petites ruelles. C’est sûr que ce n’est pas aussi joli que Oia, mais j’ai bien aimé. Je crois surtout que c’est parce qu’on était hors saison et donc il y avait beaucoup moins de touristes qu’en plein mois d’été. J’imagine que dans ce cas ça doit être très pénible.

C’est aussi à Fira qu’il y a le vieux port, d’où partent les bateaux vers pas mal d’excursions sur le volcan ou d’autres îles autour. Et pour y descendre et donc y remonter (je vous rappelle que les villes sont perchées sur une falaise de centaine de mètres de haut de ce côté là de l’île) plusieurs possibilités : on prendre ses pieds et on marche, prévoir des bonnes chaussures (pas forcement des chaussures de marche hein, mais des bonnes baskets) pour se faire les 580 marches et des poussières. Sinon il y a un téléférique (cable car) qui fait les aller-retour pour 4€ le trajet. Et enfin il y a les ânes. Oui oui on peut monter les marches à dos d’ânes moyennant 5€.

Oia: Prononcée I-YA, c’est le village de la pointe nord de l’île. Un vrai petit bijou avec ses jolies rues, ses moulins, ses toits bleus et ses maisons blanches immaculées. En soit il n’y a pas grand chose à faire à part s’y balader et visiter les magasins de touristes qui vendent tous la même chose (et plus cher qu’à Fira). Ah et prendre des milliards de photos tellement ce village est photogénique. Le truc là bas c’est de de se poser à une terrasse (celle du café Flora est parfaite) pour admirer la vue. On peut y rester pour voir le couché de soleil de l’une des terrasses de resto qui sont après les moulins, tout au bout du village. Mais comme on voyait très bien le couché de soleil depuis la terrasse privée de notre chambre d’hotel, on est pas resté le soir (vous me détestez là hein, hein ?). En gros il faut prévoir une journée pour visiter Oia, voir un peu moins.

Akrotiri: En vrai on a pas visité Akritori on est juste aller faire un tour sur la red beach, une plage de galets rouge, qui n’est, en soit, pas vraiment belle mais assez impressionnante. Pour y accéder, après avoir longé la plage à droite de l’arrêt de bus (on s’arrête au terminus du bus pour Akrotiri), traversé quelques rues et un petit parking, on emprunte un petit chemin escarpé où il faut grimper sur des rochers, pour finalement voir apparaitre une plage (qui forcement était assez vide, ça doit être différent en été), au pied d’une falaise de pierre rouge assez folle.

Bon évidement après avoir vu les longues plages de sable rouge de la réserve de Paracas au Pérou, j’ai trouvé ça cool mais sans plus. Enfin c’était rigolo d’arriver jusque là, comme un endroit secret et de faire trempette dans une jolie eau bleue (un peu fraîche quand même).

Nea Kameni, l’île volcanique: Ca c’est vraiment LE truc que j’attendais le plus de ce voyage. Pouvoir marcher sur un vrai volcan. Bon en vrai c’était pas si dingo que ça, mais quand même c’était bien sympa. On prend ses billets au vieux port de Fira (vous savez la descente en âne toussa toussa), à cette période on peut y aller 30 mins à l’avance à peine il y aura toujours de la place a priori. Les sorties partent généralement à 11h et 14h (de mémoire, peut-être même 17h). Pour 20€ un petit bateau façon voilier (je n’y connais rien en bateau pardonnez moi) vous amène sur Nea Kameni, l’île volcanique en face de Fira.

Quelques heures de balade sur un sol lunaire, ces cratères là sont éteins donc pas grand chose à voir à part des rochers noirs et la sublime vue sur Santorin. Ensuite on reprend le bateau pour Palea Kameni qui se trouve juste derrière, c’est l’île où le volcan est toujours en activité. Là on va se baigne dans de l’eau sulfureuse avec des courants d’eau chaude. Ca avait l’air bien bien cool sur le papier. Ce qu’on te dit pas c’est que le bateau peut évidement pas s’approcher trop près à cause de la profondeur, alors il faut sauter, nager dans une eau à 18° et 20-30m de profondeur pendant 10 bon mètres pour accéder à la crique où les courants sont à plus de 25° (visiblement ça monte jusqu’à 35-40° en été). AHAHAH. La bonne blague. Je n’ai pas peur de la profondeur et je suis une bonne nageuse. Mais C’EST FROID. Et moi je suis une grosse chochotte frileuse qui met 30 mins avant de rentrer dans l’atlantique quand elle est à 22°. Et 30 mins je suis sympa avec moi-même. Bref j’ai pris mon courage à 2 mains et sous les cris de mon amoureux dans l’eau “Si tu le fais pas tu vas le regretter !” j’ai sauté. Et j’ai nagé. Et c’était froid bordel. Mais ça valait le coup ! J’étais toute fière de l’avoir fait. Bah ouais je suis pas téméraire moi.

Restaurants et cuisine

Deux-trois adresses de resto que j’ai testé (et aprouved comme dirait notre ami Chuck Norris), sinon on a surtout mangé à l’hôtel, vu l’énooorme petit déjeuner qu’on avait le matin, on ne faisait qu’un repas par jour.

• Blue Note – Imirovigli
• Obelix – Fira (2,50€ le Gyros de la morkitu ! )
• Dolphins fish taverna – Akrotiri – sur la plage avant d’arrivée à la red beach
• Café flora – Oia

Les spécialités à tester sont évidement les plats grecs, du classique: tzatziki (celui du Blue Note était particulièrement bon), la feta (avec un peu d’huile d’olive et d’origan yum), le vin blanc produit sur l’île, les Gyros (bah ouais les vrais sandwichs grec, c’est quand même mieux que nos kebabs, rien que leur sauce, rien à voir  avec de la mayo insipide!), la salade grecque avec tout plein de bonne chose dedans, les brochettes de viande souvlaki et les beignets de légumes surtout les tomatokeftedes, des beignets de tomates à la menthe et à la feta, un putain de délice! Après bien sûr ya d’autres classique, le baklava (gateau au miel) et la moussaka par exemple, mais j’aime pas ça 😛

Les transports à Santorin

L’île pullule d’agences de location de voiture, scooter et quad. Il y a très peu de taxis, si votre hôtel le propose c’est plus simple de demander qu’un chauffeur vienne vous chercher et vous ramène à l’aéroport (20€ par trajet). Il y a également un bus qui fait Fira-aéroport.

Personnellement nous avons choisi de tout faire soit à pied quand on pouvait (de notre hôtel à Fira il y avait un chemin au bord de la falaise très beau, avec une super vue, pour un trajet de 30-40 minutes à pied) ou en bus pour les plus longues distances. Ces bus sont confortables et vont partout sur l’île. Le prix des trajets varie de 2€ à 1€60 environ, payable dans le bus directement (en entrant ou en sortant, cela dépend d’où vous montez). Il y a des arrêts un peu partout, mais les horaires ne sont indiqués qu’aux terminus. On avait pris une photo du panneau avec les horaires, comme ça on l’avait tout le temps sur nous ! En tout cas n’oubliez pas de noter ces horaires, c’est plus pratique. Tous les bus sont terminus à Fira, donc si vous voulez vous rendre de Akrotiri à Oia par exemple il vous faudra descendre à Fira, pour faire une correspondance en quelque sorte.

J’espère que cet article vous aura donné envie de découvrir cette île, c’est un véritable coup de coeur pour moi. Quand on se trouve aux bords de ces falaises, avec la mer d’un côté, et ces fantastiques maisons blanches qui illuminent les rochers, on a vraiment le sentiment de se retrouver dans un endroit unique, fabuleux, comme jamais il est possible d’en admirer ailleurs… Il y a tellement de choses encore à y voir que nous n’avons pas eu le temps de faire, j’y retournerais c’est certain.